Notre démarche philosophique :
Questionner
- Poser une question qui n’a pas de réponse simple, sur laquelle les humains s’interrogent. Exemples :
- Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que la liberté ? etc…
Conceptualiser
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Utilisons des définitions et des distinctions.
Problématiser
Est-ce vraiment si simple ?
Questionnons ce qui est évident
Ecoutons les différentes thèses qui s’affrontent.
Argumenter
Qu’est-ce qui permet de défendre cette idée ?
Répondre à la question ?
Par une ouverture
Par une autre question ?
Et aussi :
- Partager
- Echanger
- Respect partagé
- Convivialité
Qu’est-ce que la philosophie ?
Les 4 questions de Kant :
- Que puis-je connaitre ?
- Que dois-je faire ?
- Que puis-je espérer ?
- Qu’est-ce que l’homme ?
Avoir l’esprit philosophique, c’est être capable de s’étonner des événements habituels et des choses de tous les jours, de se poser comme sujet d’étude ce qu’il y a de plus général et de plus ordinaire. (Arthur Schopenhauer)
La véritable affaire du philosophe, ce n’est pas de changer le monde, c’est de le comprendre. (Bertrand Russel)
Contes philosophiques :
La cruche fissurée
Un vendeur d’eau se rend chaque matin à la rivière, remplit ses deux cruches et part vers la ville distribuer l’eau à ses clients. Fissurée, une des cruches perd son eau. Toute neuve, l’autre rapporte plus d’argent.
La pauvre fissurée se sent inférieure. Un matin, elle décide de se confier à son patron : – Tu sais, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l’argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses.
Le lendemain, en route vers la rivière, le patron interpelle sa cruche fissurée : – Regarde sur le bord de la route ! – C’est joli, et plein de fleurs ! – C’est grâce à toi, réplique le patron. C’est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J’ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long du chemin. Et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour.
La montre
Un occidental, à l’occasion d’un voyage d’affaires en Afrique, avait abouti dans un village où il avait commencé une longue discussion avec le marabout. Ce dernier restait silencieux tandis que l’occidental exposait avec force détails le tableau de ses inquiétudes passées et présentes.
Le marabout lui dit : — Ami, tu as une belle montre. En effet, l’occidental avait une belle montre. Celui-ci continua de parler de ses activités, des perspectives de développement de la région dans laquelle il se trouvait, de la difficulté de nouer des contacts durables avec les gens du cru.
Le marabout lui dit : — Ami, tu as une belle montre. Intrigué, l’occidental se demanda si le marabout ne souhaitait pas posséder la montre. Pourtant, semblant oublier cette question aussi vite qu’elle avait surgi en lui, il se mit à commenter le coucher de soleil et à le comparer avec ceux qu’il avait vu en Europe.
Le marabout lui dit : — Ami, tu as une belle montre. — Elle est très belle, en effet, et elle coûte très cher. En souhaiterais-tu une identique ?
Le marabout sourit en faisant non de la tête. — Ami, tu as une belle montre mais tu n’as pas le temps. Moi, je n’ai pas de montre, mais j’ai le temps.
Nous animons des Café Philo une fois par mois à Neuilly-Plaisance.
Durée 1h30