Les mots peuvent-ils changer la vie ?
- Les mots peuvent-ils tout exprimer ?
- Avec la lecture, un autre monde s’ouvre. Si vous deviez emporter un livre sur une ile déserte, cela serait lequel ?
- Saussure et le langage : le signifié et le signifiant.
- Le rôle du langage dans l’élaboration de la pensée : d’après les neurosscientifiques, il y a une pensée sans langage.
- Les nuances entre l’écrit et l’oral. L’importance du ton. Lorsqu’on lit, mettez-vous le ton dans votre tête ?
- Le langage performatif. Exemple : oui, du mariage. Le mot devient une action.
- La communication : le Tu tues.
Entre ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis réellement,
Ce que tu veux entendre,
Ce que tu entends,
Ce que tu crois comprendre,
Ce que tu veux comprendre,
Et ce que tu comprends réellement, Il y a neuf possibilités de ne pas s’entendre!
Le pouvoir des mots : les enfants qui se battent le plus sont souvent ceux qui ont le moins de mots.
Les mots comme signifiant et les pensées comme signifiées. Comment un ensemble de signes déterminés permettent-ils d’exprimer la pensée et de rendre compte de la réalité ?
Le linguiste Ferdinand de Saussure s’est intéressé à cette question de la construction du langage. Il a mis en évidence 3 principes généraux.
- Les signes linguistiques sont constitués par l’association d’un signifié (un contenu de pensée, l’idée transmise par le son) et d’un signifiant (une suite de sons, la forme acoustique ).
- Cette association est conventionnelle et arbitraire.
- Le langage est une structure, un système de signes et les signes n’ont pas de valeur indépendamment les uns des autres, mais par leur relation d’opposition.
Si le mot français « mouton » et le mot anglais « sheep » ont le même sens, ils ne désignent pas exactement la même chose dans le détail, puisque le français confond l’animal et la viande, tandis que l’anglais utilise un autre mot (« mutton ») pour celle-ci. Ainsi, d’une langue à une autre, le signifié existe, est absent, ou encore est opposable à un autre concept existant dans une autre langue.
Le langage peut devenir un outil de domination. C’est ainsi que Platon condamnait l’art de la rhétorique qu’utilisaient les sophistes, lesquels étaient maîtres dans l’art de la persuasion, en dépit de la vérité de ce qu’ils défendaient.
Le discours performatif de John Austin : John Austin montre dans « Quand dire c’est faire » qu’il existe en réalité de nombreux énoncés qui échappent à une approche logique du langage. Il introduit alors la notion d’« acte de langage ». John Austin montre que certaines phrases ont la capacité d’accomplir elles-mêmes l’acte qu’elles désignent. Le discours performatif est notamment utilisé par les institutions pour produire du droit, si bien qu’un acte de langage peut équivaloir à un acte juridique. Lorsque, par exemple, le maire scelle le mariage en prononçant la phrase « Je vous déclare mari et femme », il constitue les fiancés comme mari et femme, les faisant ainsi passer de l’état de fiancés à celui de mariés – c’est-à-dire que la réalité a été modifiée par la parole.
Quelques pistes en Mind Map :
Les citations :
- Un mot ou un sourire suffisent souvent à donner une nouvelle vie à une âme découragée. Sainte Thérèse
- Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde Albert Camus
- On peut avoir le dernier mot avec une femme, à condition que ce soit oui. Alfred de Musset
- Les mots sont comme les sacs : ils prennent la forme de ce qu’on met dedans. Alfred Capus
- Un mot de trop détruit toujours son intention. Arthur Schopenhauer
- Un mot et tout est sauvé ; un mot et tout est perdu. André Breton
- Les mots, comme les armes, partent parfois tout seuls. Daniel Pennac
- Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action. Hannah Arendt
- Les idées, ça va et ça vient, sans aucune importance. Ce sont les mots qui sont difficiles… Jacques Dutronc
- L’appauvrissement du vocabulaire était considéré comme une fin en soi et on ne laissait subsister aucun mot dont on pouvait se passer. La novlangue était destinée, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but. Orwell
- Les mots ont le pouvoir de détruire ou de soigner lorsqu’ils sont justes ou généreux, ils peuvent changer le monde. Bouddha
- Les grands diviseurs sont la religion et la langue. Kant
Bibliographie :
- Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs. Marshall Rosenberg
- Les mots et les choses. Michel Foucault
Nous animons des Café Philo une fois par mois à Neuilly-Plaisance.
Durée 1h30