Thème :

Le pouvoir peut-il être vertueux   ?

  • Pouvoir politique, économique, judiciaire, philosophique, intellectuel, scientifique, argent
  • Contre pouvoir
  • Hubris 
  • Impact sur le circuit de la récompense.

Le pouvoir c’est la capacité dévolue à une autorité ou à une personne, d’utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée soit par la Loi, soit par un mandat dit aussi « procuration ».

Ces trois pouvoirs politiques se définissent donc par leur rôle à l’égard de la loi. Le champ du pouvoir législatif est celui de l’élaboration et de l’adoption de la loi. Le champ du pouvoir exécutif est celui de la mise à exécution de la loi. Le champ du pouvoir judiciaire est celui du respect de l’application de la loi. »

Le théoricien le plus connu de la séparation des pouvoirs demeure Montesquieu (1689-1755).

Montesquieu construit un modèle de régime représentatif, basé sur la distinction entre les trois pouvoirs : « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».

L’idée maîtresse de la pensée de Montesquieu n’est pas tellement celle de la séparation des pouvoirs – terme qu’il n’emploie pas – mais bien celle d’un équilibre entre les différents pouvoirs. D’autres auteurs de la même époque se prononceront en faveur de la séparation des pouvoirs, comme Jean-Jacques Rousseau : « Il n’est pas bon que celui qui fait les lois les exécute, ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales pour la donner aux objets particuliers » 

Les rédacteurs de la Constitution américaine s’inspirent notamment des idées de Montesquieu.

Pour les auteurs des Federalist Papers, il ne suffit pas que les pouvoirs soient distincts, il faut encore organiser leur contrôle réciproque afin qu’ils s’empêchent mutuellement de dépasser leurs limites respectives.

Et notre Kant, qu’en dit-il ?  « Le pouvoir corrompt inévitablement le jugement libre de la Raison. » Un des plus brillants esprits de l’Histoire de l’Humanité, Emmanuel Kant, avait identifié au XVIII° siècle cette déviance qui nous amène à un paradoxe dans nos sociétés très pyramidales : ce sont les individus chargés de prendre les décisions qui vont développer une inaptitude à le faire lucidement !

A l’image d’autres pratiques qui peuvent devenir addictives, celle du pouvoir inonde le cerveau de dopamine et provoque cet effet grisant dont témoignent les personnes en situation de pouvoir.

Quelques pistes en Mind Map :

 

Les citations :

  • L’effort d’unir sagesse et pouvoir aboutit rarement et seulement très brièvement. Einstein
  • La concentration des pouvoirs et la servitude individuelle croîtront donc, chez les nations démocratiques, non seulement en proportion de l’égalité, mais en raison de l’ignorance. Alexis de Tocqueville
  • En France on ne sait rien attendre ; on a horreur de tout ce qui a l’apparence du pouvoir, jusqu’à ce qu’on le possède. Chateaubriand
  • La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison. Kant
  • Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême. Kissinger
  • Quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c’est qu’il espère déjà un autre pouvoir. Lao Tseu
  • La véritable autorité, c’est celle qui grandit l’autre. Michel Serres
  • La violence est une preuve de faiblesse du pouvoir. Hannah Arendt

 

Bibliographie :

 

  • Machiavel : Le prince
    • https://www.babelio.com/livres/Machiavel-Le-Prince/3482/citations
      • « Un homme qui veut être parfaitement honnête au milieu de gens malhonnêtes ne peut manquer de périr tôt ou tard. »
      • « On ne doit jamais laisser se produire un désordre pour éviter une guerre ; car on ne l’évite jamais, on la retarde à son désavantage. »
      • « Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le coeur des hommes que la violence et la barbarie. »

 

Nous animons des Café Philo une fois par mois à Neuilly-Plaisance.

Durée 1h30

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